lundi 2 juin 2014

Le voyage reprend : Quilotoa loop, trek de l'Inca Trail

La fine équipe, les chiens,  les volontaires et les locaux employés !
De g.à d. : Arturo (taxi driver), Darwin (guide, cuisinier, bricoleur, blagueur), Marie (volontaire), Mash (chien-saucisse) Mathias (volontaire), Claire (volontaire), Janeth (cuisinière), Moi, Daisy (chien-saucisse 2), Crystal, Sean (volontaire), Malo (le dalmatien)




Et bien voilà, Cotopaxi c'est fini !


"BAM"

Plus vite que prévu même. Avec cette histoire de visa impossible a avoir, tous nos plans évoluent rapidement. Ainsi, samedi dernier, nous prenions un transport depuis l'hôtel pour rejoindre un des plus chouettes coins d'Equateur, le cratère de Quilotoa et se lancer sur les chemin de se qu'ils appellent la "Boucle de Quilotoa" (Quilotoa loop). Ainsi, depuis le cratère, vous pouvez commencer une randonnée de trois jours à travers les différentes petites villes aux alentours.

Le lac, c"est par là !
Vraiment facile en terme de dénivelé et distance (en descente la majorité du temps, 13 km en moyenne), vous pouvez vous arrêter à chaque fin d'étape dans une ville où hostels et autres commodités seront au rendez-vous. Du coup, pas besoin de porter 10 kg de matos sur le dos, un sac à dos de 20 l avec de quoi tenir une journée de randonnée pépère suffit largement et rend la balade encore plus agréable !

C'est pas tous les jours qu'on
 peut se baigner dans un volcan !



La grosse ville de Latacunga est la base de départ parfaite, nœud de communication obligatoire. Vous trouverez nombre d'hostels où vous pourrez laisser vos bagages pour plusieurs jours pour pas grand chose. De là, un bus vous mènera à Quilotoa en 3 heures environ. Arrivé à destination, au prix d'une descente au fond du cratère (20 minutes de descente, 1 heure de remonte), vous aurez un des paysages les plus impressionnants que la nature peut parfois offrir. Un cratère immense, aux falaise pentues qui se jettent dans un lac d'un bleu profond au centre, turquoise sur les bords, au gout salé et sulfureux !

L'accès est gratuit. Vous pouvez louer des kayaks pour vous aventurer sur ces eaux incertaines qui, puisque le volcan est toujours actif, peuvent vous péter à la gueule à tout moment, mais c'est ça qu'est fun !
L'eau n'est pas si froide, mais définitivement très salée et emplit de sulfure ! A vos maillots de bains !



Sur le sentier, sur les crêtes du cratère
Les derniers toits de Quilotoa


Vous trouverez nombre d'hostels et restaurants à Quilotoa, offrant, pour 15 dollars, chambre privée avec salle de bain privative, petit déjeuner et dîner inclus. Nous avons testé celui juste en face du chemin descendant au cratère, : rien à redire. Pas extraordinaire, pas horrible, confortable, chaud et accueillant.

Le lendemain, après avoir acheté votre sardine du midi, soyez prêt pour une chouette randonnée ! Direction Chugchilan ! Tentez de partir au matin, la règle dans ces moyennes montagnes étant que le soleil se pointe au matin et se cache après 13 h en moyenne.

Nous voilà partis, tous les trois ! Tous les trois ? Ah oui, depuis hier, je me suis fait une autre copine (Oui oui, Crystal est au courant). Elle est très douce, joueuse... et très poilue ! Doit taper dans les 6 mois maximum, une brave chienne qui traînait dans la ville. Résultat, le lendemain matin, la voilà qui nous saute dessus alors que l'on vient de sortir de l'hostel et se met à nous suivre en direction du chemin. Bon... eh bien vient avec nous alors !




Sa nouvelle copine !
Ma nouvelle copine !
Chugchilan en vue !






























Elle nous suivra tout le long et nous 
A Chugchilan aussi, le volley sport aussi populaire
que le foot, bat son plein
devrons l'attacher le troisième jour pour l'empêcher de nous suivre. Un couple de Français rencontré le soir précédent allait s'en occuper et la ramener à Quilotoa le lendemain. Nous avions en effet de grands doutes quant à sa qualité de chienne errante, au vu de son comportement, le fait qu'elle n'était pas mal nourrie et que son poil était de bonne qualité. Et même si elle n'appartenait à personne, retourner là où elle a ses habitudes sera toujours mieux, en particulier avec tous ces touristes qui laissent de la bouffe de partout.

Néanmoins, avoir ce compagnon de balade a rendu encore plus agréable 
la randonnée, avec un temps vraiment clément et des paysages différents chaque jour. Passant du cratère, au flanc du volcan, petits villages, canyon à pic avec un torrent boueux au fond d'une vallée verdoyante... 



Quelques photos supplémentaires


Le canyon après Chugchilan
Pont suspendu / balançoire
Hula hoop improvisé !
Le genre de village que vous rencontrez : 
une église, une école et une salle commune...
Habitat typique, on voit l'évolution de briques de terres sèches aux moellons, entouré des champs et des bêtes.
Dodo !
Le pont que vous devez utiliser, gne !
Même pô peur !
Insilivi depuis les hauteurs
De l'amour dans l'air :)


Vous finissez votre randonnée dans la ville de Sichos, où nous retrouvons Julian, un belge rencontré le soir précédent dans l'hostel où nous étions hébergés. En discutant, nous nous sommes rendus compte que nous planifions de faire le trek de trois jours appelé "Inca Trail" après Quilotoa et avons, en toute logique, décidé de le faire tous ensemble !



INCA TRAIL



Ici, on parle de quelque chose d'un peu plus engagé : 3 jours, 2 nuits en haute montagne. L'idée est de suivre une vieille route inca qui rejoint, au final, l'un des sites archéologiques majeurs d'Equateur : Ingapirca.
Conseil n°1 : procurez-vous les cartes. Vous devez aller à "l'Instituto Geografico Militar" à Quito et demander de vous faire imprimer les cartes pour l'Inca Trail, ils savent de quoi il s'agit. Ils vous prendront 20 dollars pour trois cartes.


"Miss Directions" nous fait la lecture au départ
Mais même avec les cartes, suivre le chemin n'est pas forcément facile, en particulier si le temps n'y met pas du sien (j'y viens). Du coup, tentez de vous procurer un bouquin ou juste une photocopie de la description du sentier. Avec ces deux outils, vous devrez vous en sortir sans problème, car si de grandes parties ne posent aucun problème, certains croisements peuvent être traîtres.
Conseil n° 2 : Prévoyez un pantalon étanche, une bonne veste waterproof, une raincover pour votre sac, une tente qui ne laisse pas passer l'eau du dessus mais aussi du DESSOUS, des couches de vêtements chaudes et, si possible, qui restent chaudes même mouillées (genre veste synthétique ou laine et pas de duvet), des sacs étanches pour votre sac de couchage (surtout si c'est un duvet (le duvet n'isole plus rien si mouillé), et autres ziplocs pour vos affaires que vous ne voulez pas voir être trempées... Ah... et aussi, des lunettes de soleil, juste histoire d'attirer ce timide qui ne se montre pas très excité à pointer son nez sur ces hauteurs battues par le brouillard, le vent, et la pluie, et la pluie, et la pluie, et... la pluie...

Des copains pour vos débuts :)
Donc vous l'aurez compris... l'Inca Trail en Equateur, quand on n'y est pas pendant la saison séche, est, par définition, HUMIDE.

Si ce n'était que de la pluie sur la tronche cela irait, mais c'est littéralement TOUT le sentier qui est trempé, ruisselant, voir carrément transformé en rivière. Du coup, ce n'est même pas la peine de se dire que vous allez garder les pieds secs : NO WAY ! Mes cocos, dites-vous que vos pieds vont ressembler à ceux d'un grand-père après 5 heures passées au jacuzzi. Pas moyen d'en réchapper ! Du coup, deux conseils pour les apprentis nageurs : pas la peine de partir à l'assaut de la montagne en rangers ou grosses chaussures de randonnée qui, déjà quand elles sont sèches, pèsent trois quintaux mais qui, lorsqu'elles sont mouillées, pèsent 8 tonnes. Même les banales bottes en caoutchouc sont à éviter, déjà parce que c'est pas terrible de randonner avec cela, mais aussi parce que, dans tous les cas, vous aurez de la flotte par dessus le rebord. Du coup, à la place d'avoir des pieds et chaussettes trempés MAIS qui respirent, vous allez avoir des pieds et des chaussettes trempés qui suffoquent dans leur propre jus. Et même le plus odieux personnage sur terre ne condamnerait pas ses pieds à pareille torture !

Les derniers arbustes disparaissent, et vous
pénétrez pour de bon dans la vallée
Autre conseil au passage, les chaussettes en laine, épaisses ou pas, c'est la classe ! Parce que, même si cela met trois plombes à sécher, cela reste chaud même mouillé. Définitivement un truc qui a sauvé mes orteils durant ce trip. Ce qu'il faut vous dire, c'est que le plus dur, c'est de les renfiler au deuxième matin. Bien fraîches, là, comme ça, ça vous réveillerait un mammouth ! Un petit jogging matinal, et hop vous voilà d'attaque !

BON, je vais enfin maintenant, après cette appétissante introduction, (oui je sais, vous mourrez tous d'envie de vous élancer cheveux au vent sur ce magnifique sentier), vous parler un peu du trail en lui-même.

Donc, à cette étape, vous avez vos cartes, votre description de la route, tout votre matos packé dans de multiples sacs étanches, vos lunettes de soleil sur le nez, vous êtes donc fin prêt ! Rendez-vous dans la charmante petite ville d'Alausi, où vous trouverez tout ce qu'il vous faut à l'hostel Europa (mais j'imagine que les dizaines d'autres sur la rue principale sont du même acabit) pour pas trop cher. Un lit, une douche chaude, des informations et un transport direct (12 dollars) au premier village de votre randonnée.
Une petite grimpette qui fait du bien,
 au fond, d'où vous venez

La première journée de randonnée qui vous attend sera définitivement la plus longue (6 h) et la plus difficile (c'est tout de même très doux comme ascension) puisque vous grimperez tout du long.  Dès 3 700 m au départ, vous dormirez à 4 200 m (acclimatation de quelques jours nécessaire, au moins pour vous éviter les migraines et autres problèmes d'estomac que l'altitude peut entraîner) au soir, au bord d'un charmant petit lac. Pour rejoindre votre lieu de camping, vous empruntez une vallée creusée par la rivière provenant du même lac. C'est vraiment agréable. En particulier, au début, vous croiserez les locaux travaillant leurs champs, surveillant leurs vaches ou menant leurs moutons aux alpages. Si vous êtes perdu, même pas la peine de leur expliquer ce que vous cherchez, pour quelques mystérieuses raisons, ils savent toujours que vous cherchez le sentier !

La vallée est étroite au début avant de s'élargir
La route est plutôt simple à suivre, une fois la rivière franchie de la rive gauche à la rive droite, vous ne vous éloignerez pas de la route. Celle-ci disparaîtra pour quelques centaines de mètres dans une zone très humide (et je peux vous dire que votre échelle d'appréciation va évoluer pendant cette randonnée !), avant de réapparaître sous vos pas, toujours sur la droite de la vallée. Le lac se dévoile au dernier moment (au moment où vous commencez à douter que vous allez jamais l'atteindre cette foutue flaque !), là où la vallée se ferme pour former un U comme un fer à cheval.
Le point intéressant et divertissant de cette journée aura été indubitablement le camping. Dressons le tableau : 6 h de randonnée, dont facilement 3 h de fortes pluies. On est trempé, les pieds en premier, mais la marche nous réchauffe jusque là. Le lac se dévoile, nous voilà partis pour trouver un lieu sec. Hahahahahaha. la bonne blague ! Tout le pourtour du lac est complètement trempé, la végétation transformée en éponge massive. On trouvera tout de même un coin sur les hauteurs du lac, près d'un affleurement rocheux, un coin qui semblait plus sec. On installe les deux tentes sous la pluie. Je file ma tarp à Julien pour rendre sa tente étanche. Au final, il aurait fallu quelque chose en dessous. Une grosse flaque se formera sous son habitat transformant son lit en baignoire... pas terrible. Un peu plus en pente, le sol sous Crystal et moi aura l'amabilité de ne pas faire la même chose, mais on n'en était pas loin.

Hypothèse : abri précaire pour
les bergers menant les bêtes aux alpages
Avant le dîner, la pluie cesse miraculeusement, et les nuages nous ouvrent même une fenêtre avec les derniers rayons de soleil avant que celui-ci n'aille se cacher derrière les montagnes qui nous environnent. Résultat : vous avez trois zigotos qui se précipitent dehors (cela faisait 3 h que l'on se planquait dans notre espace exigu) pour profiter de ces rayons tombés du ciel (ha ha) et tenter de faire sécher un peu nos affaires (grosse blague sachant que tout ceci sera trempé 7 secondes après être sortis de la tente le lendemain matin... m'enfin !).
On mange tôt, on se couche avec le soleil, et à 6 h 30 le lendemain, on constate les dégâts.

3 h qu'on s'abrite au chaud, dehors cela mouille sec (ha ha)
Chez nous, c'est pas pire, Julian, avec sa pataugeoire intégrée est vraiment pas tout confort. Dehors, le temps nous fait la gueule. Les nuages nous enveloppent, visibilité réduite à 50-100 m, la pluie, ou simplement la bruine que ces derniers nous apportent mouille tout sans répit. On tergiverse. Partir maintenant ? Attendre que la pluie s'arrête pour pouvoir packer la tente pas trop mouillée ? Continuer le chemin malgré les conditions (brouillard, vent, froid...) ou rebrousser chemin ? 8 h 30, la pluie ne stoppe pas. Ok, il faut prendre une décision. On continue ! Le froid vous glace les doigts de tous les membres, Crystal, avec ses problèmes de circulation (particulièrement courant chez les femmes dus à leur constitution physique différente des hommes) souffre encore plus. On replie tout en vitesse, marcher, marcher, juste pour se réchauffer !

Fin de journée, après 4 h passées sous la tente,
la pluie cesse enfin et trois rayons de soleil apparaissent.
Séchage express des vêtements... en vain.
Le vent est toujours bien présent lui, ça caille !
Vous quittez votre cuvette en empruntant un col juste au-dessus du lac, de là vous retrouverez facilement la route inca. D'ici, deux choix s'offrent à vous : les crêtes battues par le vent mais globalement sèches au sol, ou la vallée humide mais plus ou moins abritée des bourrasques. On choisira la première, juste parce qu'on avait assez donné avec les marais...

Ces crêtes valent le coup, et même si on n'y voyait pas loin avec ce brouillard, les différentes roches aux couleurs vives (on aurait pu se croire sur Mars !) vous change de cette végétation sans relief et humide. Vous ne grimpez par sur le dernier pic de la crête, mais suivez le sentier sur la gauche pour descendre droit dans la vallée. De là, si vous avez de la chance, vous verrez votre objectif : un autre lac ! Descendant plutôt rapidement, vous vous retrouvez sous les nuages et la vue s'ouvre quelque peu. A vos pieds s'étend une vallée marécageuse (quelle surprise) avec deux rivières qui se rejoignent en Y avant de serpenter jusqu'au lac sur la gauche du vallon. A gauche de cette dernière, au pied de la montagne, vous apercevez clairement la route inca qui fait tout ce qu'elle peut pour rester loin de la flotte qui se répand à ses pieds.

Aux alentours de la tente
Le challenge, à partir de ce moment-là, va être de trouvez un endroit où traverser le lit de ces rivières. Si les Incas avaient construit un pont, vous n'apercevez que les ruines de ce dernier maintenant. La première traversée se fait sans souci... mais la seconde... ho ho. Problème ! Bien trop large pour sauter, bien trop profonde pour la traverser.
Nous voilà à longer sa rive droite dans le pire environnement depuis le début de la randonnée. Ce n'est plus un sentier humide, mais simplement un marécage... ouais... et ça c'est pas terrible ! On s'enfoncera plusieurs fois jusqu'au genoux (et parfois plus loin) dans la boue qui paraît très bonne pour la peau (mes jambes  sont resplendissantes ça je vous le dis !). On devra se trouver un chemin à travers les hautes herbes où, si vous étiez pas suffisamment mouillé, les gouttelettes qui s'accrochent aux brins se font une joie de faire le voyage avec vous. Bref, c'était joyeux et long ! Genre, une grosse heure et demie à patauger, à ne pas savoir si nous allions trouver un endroit où sauter ou traverser autrement. La dernière solution aurait été de contourner tout le lac par la droite mais là, on parlait de 2 h de randonnée dans ce marais en plus !

Oh la vache !
Finalement, juste avant de se jeter dans le lac, la rivière serpente encore plus et nous offre UN passage plus étroit où un saut est envisageable. On lance les sacs un par un de l'autre côté et PLOUF ! Non je déconne, personne n'est tombé à l'eau ! Quelle joie, d'autant que nous sommes à peine à 30 minutes de notre lieu de camping pour la soirée et que la pluie a enfin cessé !

Définitivement notre journée favorite, pour le sentier en lui-même (malgré ce dernier épisode) mais surtout grâce à l'endroit où vous plantez votre tente : une ancienne maison inca ! Il existait plusieurs bâtiments, un seul est encore visible avec ses murs qui culminent à 3 m pour le plus haut. Quatre pièces se découpent, une principale, plus grande au centre et 3 plus petites sur les côtés. Le tout en forme de U. L'architecture classique que l'on peut encore trouver dans toutes les fermes aux alentours. Les murs sont épais et solides et nous protégerons du vent pour la nuit. L'endroit est "sec" car sur une petite hauteur, bien qu'une rivière coule juste à proximité. Vous surplombez le lac et la vallée, offrant un magnifique panorama. Au soir, le soleil se couche dans le lointain et emplit le ciel de magnifiques couleurs. Un must !

Au deuxième jour, pluie, vent, brouillard
 mais on marche pour se réchauffer !
Le lendemain matin, tout le monde sera sec et bien reposé après une nuit pas si pluvieuse que cela (cela nous manquerait presque). L'enfilage de chaussettes mouillées nous vaudra, comme je le disais, quelques joggings matinaux et autres dance-parties in the run ! Mais finalement, ce sera les premiers rayons de soleil qui nous apporteront la chaleur salvatrice. Et même si le sentier est toujours aussi humide, c'est tout de même moins pire quand il fait chaud ! A vrai dire, le bas étant déjà trempé, cela est presque marrant de marcher, courir, sauter droit dans ces grosses flaques boueuses !

La route inca s'élargit jusqu'à 7 m, un tracé une saignée bien marquée descendant dans la vallée. Il est vraiment facile de la suivre jusqu'à ce qu'elle se transforme en vraie route poussiéreuse aux abords du village de San-José.

En direction de la crête que nous allons suivre.
Il fait chaud. ON EST EN T SHIRT !!!!!! Et filons à pleine vitesse aux ruines que nous imaginons énormes et impressionnantes !
"Bonjour, c'est 6 dollars pour la visite"
"Ah, et ça dure combien de temps ?"
"45 minutes"
"Ah, et en plus de ces deux bâtiments que l'on voit parfaitement parce qu'on est à 100 m, y'a quelque chose d'autre à voir ?
"Bah, il y aurait le musée mais il est fermé. Alors du coup, non"
"Ah..."

Alors du coup non ! On n'a pas visité la ruine pour laquelle on marche depuis trois jours ! :D
Mais comme je l'écrivais, on la voyait parfaitement de loin, et cela ne valait vraiment pas le coût de payer ces 6 dollars.

Mais le sentier en lui-même oui ! Il vaut vraiment le coup ! Et je vous laisse apprécier les photos. C'était vraiment une chouette aventure, et même si le temps n'était pas avec nous tout du long, cela n'en renforce que le côté aventurier de nos souvenirs.
Les crêtes aux allures de Lune ou Mars.
Physiquement, le sentier n'est pas difficile, seulement un manque d'acclimatation à l'altitude peut jouer en votre défaveur. Le gros point noir c'est définitivement le temps. Qui va être froid, venteux, et humide. Un sentier humide, du soleil et un endroit sec pour dormir cela n'est pas un problème. Mais lorsque tout votre environnement est humide, le reste tout la journée et la nuit, c'est un challenge avec lequel il ne faut vraiment pas rigoler. Et je parle de danger de mort là. L'hypothermie en montagne reste l'un sinon le plus dangereux ennemi. Respectez-le en conséquence et prenez vos dispositions les amis, ne vous mettez pas en danger. ;)

Quelques photos supplémentaires


Toujours sur les crêtes battues par les vents et la pluie.
Soudain le moral remonte à bloc !
C'est parti pour des pieds encore plus mouillés !
Dans l'immensité du marécage, on est bien petit.
Trop rapide, pas eu le temps de capturer le bond d'une Crystal soulagée de n'être pas tombée a l'eau !
La ruine au bout du chemin !
Même avec un pantalon waterproof...
Purification de l'eau à l'aide du sterypen 
Bye bye ruine, merci pour l'abri !
En avant le trio !
La civilisation !
We made it !
Descente des crêtes, la vue s'ouvre une fois sous les nuages ! On voit notre objectif : le grand lac au fond.
Il ferait presque beau ! Vous pouvez voir la rivière qui serpente jusqu'au lac. 
Le sentier que l'on aurait dû suivre est à sa gauche, au pied de la montagne... le reste... un grand marécage !
"Mais ou va-t-on traverser ?!"
"On peut traverser la !!!" Julien s'élance le premier !
Monter, monter, 
le plus loin possible de cette foutue rivière !
On y est ! On plantera la tente à l'intérieur 
des murs pour se protéger du vent.
"Il y a 500 ans,
 des hommes lavaient déjà leurs chaussettes ici !"
3e jour : fin prêt, un dernier coup d’œil.
Ta ta ta ta !!!
We made it ! Au fond, la ruine.
Tout ça...pour ça. :D
" Le but importe peu, c'est le voyage qui compte"


Voilà voilà voilà, les affaires reprennent comme dirait l'autre ! Cela fait tout de même du bien de bouger !

Demain, nous nous rendons à Baños ville thermale aux innombrables sources chaudes en provenance directe du volcan en éruption juste à côté. Quelques jours un peu plus tranquilles nous attendent, avant de passer une dernière nuit à Secret Garden Cotopaxi et de filer ensuite en Colombie !

La suite des aventures bientôt !

A plus !

PS : La carte interactive est mise à jour !



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