A propos

Salut ! :) 

Mais qui peut bien être ce gars ? Ce mec avec la folle idée d'aller mettre un pied devant l'autre pour partir à la découverte des autres et du monde ?


Oh, et bien, ne faisant rien d’exceptionnel, le bonhomme l'est tout autant : comme toi.


J'ai eu simplement la chance et le bonheur, d'être aux bons endroits et aux bons moments, avec les bonnes personnes pour que, petit à petit, germe dans mon esprit ce voyage. Et plus encore, l'idée que ma petite personne était tout à fait capable de réaliser ce dont elle rêvait et que rien, à part elle-même, ne l'en empêchait.


Les barrières extérieures n'existent pas : on a toujours le choix., voilà ce qui me mit sur la voie !


En 2012, je fais donc le choix que ma recherche du bonheur s'accomplirait non pas en trouvant un emploi plaisant mais plutôt en faisant ce que l'homme à fait depuis tous temps : marcher, parler, observer, apprendre.


Voici donc l'homme sous le sac à dos et ses motivations.


Je m’appelle Aurélien Beauvisage, 23 ans (en 2013...ça change tout le temps !). Je viens d'une petite ville française, plantée au pied d'une petite montagne, coincée entre le Massif Central et les Alpes, et j'ai décidé de passer, au minimum, 7 mois de ma vie sur routes et chemins.


La marche, pourtant, il y a de ça encore quelques années, était loin d'être un de mes passe-temps favori. A vrai dire, je ne la voyais que comme pure et simple perte de temps.

Oui mais voila, vient l'heure de quitter le foyer familial pour partir à quelques centaines de kilomètres et tenter d'inscrire un truc intelligent et mieux encore d'utile sur mon CV après mon BAC. 
Bon, la notion d’intelligence étant plus que relative, je choisis l'animation socio-culturelle. Je m'y suis bien amusé. Hein ? Quoi ? Appris des trucs ? Oooh, oui, très certainement !
Toujours est-il qu'en deux ans, j'ai eu beaucoup de temps pour moi, et pour moi tout seul. Solitaire de nature (il me reste à définir (grâce au voyage, entre autres) si cela est une fuite, ou un besoin fondamental, réel), j'ai commencé à explorer les alentours de cette petite ville : Belfort.
Belfort, ancienne frontière entre la France et l'empire de Prusse (Allemagne aujourd'hui) est ainsi entourée d'innombrables forts des années 1870, complètement abandonnés maintenant, et ouvert, à celui qui cherche bien, aux quatre vents.

Or, passionné d'histoire et d'archéologie, autant vous dire que très vite, j'ai été attiré, tel un aimant, vers ces trésors historiques. La frontale comme seule source de lumière, parfois à plusieurs dizaines de mètres sous terre, l'imaginaire tournant à plein régime, devant parfois éviter d'être vu dans ces endroits interdits mais encore parfois fréquentés, mais toujours seul, et complètement livré à moi-même. A vrai dire, je ne risquais pas grand chose, mais penser à l'éventualité d'une blessure incapacitante et ma quasi impossible localisation par les secours a été l'un de mes premiers boosts de la confiance en moi. Car avant cela, hmm... comment dire, cette dernière était quasi inexistante.
Avec des envies toujours à contre-courant, ne comprenant jamais trop comment j'étais sensé me comporter pour m'intégrer dans un groupe, cela n'était pas facile de me sentir bien. Pire encore, même si je réussissais à feindre le comportement demandé, n'étant pas moi-même, je ne pouvais que me sentir mal.

Et voilà qu'avec ces expériences en solitaire, et quelques rencontres plus tard (Tulay, merci !) je me retrouve à être persuadé que, d'une part, j'ai besoin de ce voyage et que, mieux encore, j'en suis plus que capable.

Aujourd'hui, je dois bien vous l'avouer, je suis plus que fier de ce résultat, je suis fier de moi. Certains pourraient être troublés par cette phrase égocentrique. Pourtant, depuis quelque temps, je sais qu'avant de pouvoir aimer le monde, les autres, il faut (ré)apprendre à s'aimer soi.

Ce voyage, est une quête. Il est né d'une intuition que je réussis à écouter, me disant que j'avais besoin de ça. Besoin de lui pour me découvrir, définir qui je veux être et en aimer le résultat. Ainsi, si de l'extérieur j'arpenterai les chemins à la recherche d'une âme avec qui partager le plaisir d'une rencontre, c'est tout autant à l'intérieur de moi-même que je marcherai en quête de la paix intérieure.

J'ai compris tout récemment que notre société actuelle nous culpabilise sur celui que l'on voudrait être, et ce, simplement si celui-ci est différent des normes qui permettent la survie de cette dernière. Ainsi, il ne sert à rien d'en être attristé ou en colère. Cette règle restera aussi immuable et vraie qu'une pomme tombera du pommier. Cela ne sert à rien de lutter contre la loi de la gravité, mieux vaut, une fois comprise, jouer avec pour pouvoir aller sur la lune.

Alors, la lutte étant inutile car impossible, je préfère fuir (en avant) vers un ailleurs dans laquelle je pourrai trouver mon bonheur. 

Ainsi, en guise de réponse face à cette société moralisatrice à la con, je le crie haut et fort : 


Je vais partir arpenter le monde alors que je pourrais rester cloîtrer chez moi à regarder la télé et à en croire tout ce qui en sort.

Je vais réfléchir, prendre du recul, utiliser mon sens critique, remettre en cause mes jugements alors qu'on nous répète depuis le début que la seule Vérité est celle que l'on nous transmet.

Je vais vivre dans la pseudo pauvreté matérielle pendant des mois, étant persuadé que cela ne me rendra que plus riche, et ce, même si on nous dit tout le contraire.

Je vais continuer à écouter mes besoins les plus profonds, apprendre à m'aimer et qu'importe si ce qui en ressort ne correspond pas à la vision des choses que l'on voudrait nous faire gober.

Je vais aller à la rencontre des autres, apprendre à les aimer, à leur faire confiance jusqu'à leur confier parfois ma vie, à les accueillir et les respecter tels qu'ils sont, à partager avec eux mes biens, mes connaissances, ou simplement ma présence.

Je vais transmettre mes expériences, mes réflexions  mes sensations, mes apprentissages et mon bonheur né de cette expérience.



Bref, je vais vivre en accord avec ma vision du bonheur.



Je pourrais inscrire ces affirmations dans le marbre, en faire des règles à suivre, des dogmes dont je n'aurai pas le droit de remettre en question si, soit-disant, je veux être heureux.
Et pourtant, je crois aujourd'hui dur comme fer, que la seule vérité valable est celle qui autorise à être remise en question, modifiée, voir carrément supprimée au profit d'une autre, que l'on considérera, toute relativité et objectivité gardées, comme "meilleure".

Oui, en gros voilà qui je suis, et ce qui se passe sous mon crâne à quelques jours du départ.
Fort à parier que dans quelques mois, beaucoup de choses auront déjà évolué...et tant mieux ! :D

Soleil, me voilà !



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